Là d'où je viens, on dit que les objets, les ancêtres ont une mémoire et un héritage spirituel à transmettre.

Cette exposition est une association collective des héritages de chacun. Elle réunit des œuvres plastiques qui se nourrissent d’une mémoire familiale, des récits ancestraux, des objets transmis, des paroles murmurées, des gestes oubliés, des prières récitées… Chaque participant·e a choisi un fragment d’histoire : un témoignage, une prière, une photographie, un objet, une légende… pour en faire le sujet d’une création.

Dessin, sculpture, ou bien installation : les médiums sont multiples et variés. Ce projet est né de l’envie de questionner ce que l’on porte en soi sans toujours le savoir depuis notre naissance. Cette exposition propose de mettre en avant une histoire personnelle souvent oubliée ou négligée, mais en réalité précieuse pour l’histoire et indicateur d’un riche passé.

L’exposition intègre également un ensemble d’arcanes : des linogravures conçues comme un tarot de cet héritage. Chaque carte est une interprétation symbolique d’un fragment de la mémoire. Ces arcanes prolongent le travail personnel dans une dimension plus universelle, où les récits individuels deviennent des mythes, des signes, des présages. Elles illustrent un langage commun, universel et symbolique.

Sous la direction de Mme Leduc et avec l’accompagnement précieux de Urielle Hug, artiste folkloriste, cette exposition se construit comme un espace de résonances disséminé dans la ville ( bibliothèque, salle du conseil municipal, ancienne perception) . Ici, le passé n’est pas figé : il est interrogé, revisité, transformé. C’est une mémoire vivante, réinventée par les regards d’aujourd’hui.

Là d’où je viens, on dit que l’oubli est une seconde mort. Cette exposition est donc un acte de mémoire, mais aussi un acte de vie.

Noah Pavot, élève de première EDS Arts plastiques